C’EST PAS NOTRE GENRE
Lettres à mon corps qui change : un épisode pour le podcast PostScriptum
Dans le prolongement du projet Métamorphoses auquel ils ont participé l’an dernier, les élèves de 5C ont été invités à enregistrer une lettre sonore à leur corps en plein changement. Ecrire à sa moustache qui pousse, à ses complexes, à sa voix qui mue, à sa taille, à son acné, à ses camarades qui se moquent parfois. Drôle d’idée ? C’est pourtant le principe du podcast créé par les journalistes Alice Milot et Charlie Dupiot, ouvrir le dialogue entre deux personnes qui n’ont jamais réussi à se parler via un échange de lettres sonores. C’est d’ailleurs Charlotte Des Ligneris, l’illustratrice avec laquelle ils ont créé leurs images qui s’occupe de tous les visuels associés au podcast.
Après avoir découvert des extraits d’un épisode autour du harcèlement, ils ont participé à un tour de table collectif afin de lancer des pistes de discussion autour de la thématique de l’adolescence. Puis tout le monde s’est lancé dans l’écriture de sa lettre. Les élèves ont ensuite improvisé des saynètes de théâtre d’après des scenarii proposés par les journalistes.
Le lendemain, les volontaires sont venus individuellement lire leur lettre et l’enregistrer avec les journalistes. Celles et ceux qui le souhaitaient pouvaient répondre aux questions et développer leurs pensées autour du sujet.
Un exercice difficile auquel ils se sont prêtés avec brio. Nous avons hâte d’entendre l’épisode en cours de montage.
Métamorphoses II
L’exposition Métamorphoses a remporté un tel succès de toutes parts que nous avons décidé de ne pas nous arrêter en si bon chemin. C’est reparti pour un tour, les élèves de 6e se sont à leur tour interrogés sur les transformations liées à l’adolescence et à la puberté et ont réalisé de magnifiques affiches avec l’illustratrice Charlotte Des Ligneris tout comme leurs prédécesseurs. La barre était haute pour les apprentis illustrateurs qui avaient déjà découvert l’exposition en CM2. Nombreux s’inquiétaient de ne pas être à la hauteur. Défi relevé haut la main lors de la première session de résidence artistique en décembre. La prochaine aura lieu fin janvier.
Cette année, nous avons ajouté de nombreux mots afin de compléter le chef d’œuvre déjà entamé, notamment en travaillant autour des émotions, des compétences psycho-sociales et surtout sur cette notion de passage. En attendant le vernissage qui aura lieu le 12 juin, voici un aperçu des premières images.
25 novembre : journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, les élèves de 4e ont participé à des ateliers de sensibilisation pendant deux jours grâce aux intervenantes de l’UNFF, l’Union Nationale des Familles de Féminicide.
Fouiller dans le téléphone de son ami, publier des photos sans autorisation, utiliser des surnoms blessant, humilier son ami pour rire…autant de sujets de débats que les élèves ont dû avoir entre eux afin de définir si ces situations étaient toxiques ou non, si elles pouvaient être sources de violence ou pas. Après avoir argumenté et explicité en quoi certaines pratiques étaient nocives, les intervenantes ont répondu aux nombreuses questions des élèves autour de leur combat contre toutes les formes de violences, verbales et physiques. Elles se sont engagées dans cette lutte par la force des choses, le féminicide étant devenue une réalité au sein de leur cercle familial ou amical. L’une a perdu sa sœur, l’autre sa cousine. De nombreux thèmes ont été abordés : le rôle de la justice, la place des enfants victimes de féminicide, les signaux qui peuvent permettre de déceler le danger, la responsabilité de chaque citoyenne et de chaque citoyen témoin de violences…Deux heures d’échanges et de débats nourris afin de sensibiliser les élèves mais aussi les personnels du collège et les parents d’élèves en soirée.
Métamorphoses s’affiche pour un vernissage haut en couleurs
Le 06 juin, la passerelle de la cour s’est parée de couleurs, de matières, de papiers découpés, de mots lors du vernissage de l’exposition Métamorphoses réalisée par toutes et tous les élèves de sixième. Un projet dans lequel ils se sont engagés avec ferveur, enthousiasme et patience pendant toute une année. Installées le long du câble traversant la passerelle sur toute sa longueur, les illustrations des élèves ont été révélées collectivement pour la première fois. Familles, amis, personnels du collège, partenaires et financeurs ont découvert le fameux Dictionnaire des métamorphoses dans son intégralité. Plus de deux cents personnes sont venues admirer ces images réalisées avec pudeur et poésie grâce à l’aide précieuse de l’illustratrice Charlotte Des Ligneris qui était revenue de Marseille pour l’occasion. La fierté et l’émotion étaient palpables face à ce chef d’œuvre collectif qui n’a pas fini de faire parler de lui. C’est d’ailleurs le cas dans la magazine lyonnais Grains de sel qui consacre un bel article au projet.
Quelques jours plus tôt, tous les élèves de CM2 des écoles du réseau étaient venus admirer le travail de leurs camarades. Avant de visiter l’exposition, ils ont participé à un atelier de photolangage autour de l’adolescence à partir des images réalisées par nos élèves de 6e. Une période de passage et de transition qui peut parfois effrayer, interroger ou inquiéter. L’occasion de rassurer nos futures et futurs élèves de 6e qui prendront le relai l’année prochaine pour compléter le Dictionnaire des Métamorphoses.
Le Prénom a été modifié : rencontres avec l’autrice Perrine Le Querrec
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« Le prénom a été modifié », une phrase que l’on peut régulièrement lire dans la presse lors d’un procès afin de protéger une victime. C’est justement en suivant jour après jour le procès dit des « tournantes de Fontenay » que Perrine Le Querrec a écrit ce long poème. Elle tente à sa manière de redonner une voix aux victimes de ces viols collectifs rendues inaudibles par l’horreur qu’elle ont subi à répétition mais aussi par le traitement médiatique et judiciaire. Avant de rencontrer l’autrice les 04 et 05 juin, les élèves de 4e ont découvert l’affaire à partir d’un corpus d’articles de presse traitant du procès afin de reconstruire tout le déroulé de l’affaire. Ils ont également travaillé à partir de données chiffrées sur les violences et les agressions sexuelles. Ils ont enfin étudié quelques extraits du texte ainsi que l’écriture singulière de la poétesse. Lors des rencontres avec Perrine Le Querrec, ils ont échangé autour de toutes ces thématiques, du travail d’écriture, de l’engagement de l’artiste mais aussi du système judiciaire. Chaque rencontre s’est terminée par un atelier d’écriture collective. Une rencontre marquante aussi bien pour les élèves que pour l’autrice qui les a félicité et remercié pour ces échanges riches, respectueux et engagés.
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Métamorphoses
Métamorphoses, mutations, changements, transformations…Ces mots résonnent depuis plusieurs mois pour nos élèves de 6e qui se sont patiemment préparés pour une semaine de résidence artistique avec l’illustratrice Charlotte Des Ligneris.
En amont, ils ont constitué un véritable « mood board » commun à toutes les classes de 6e à partir de recherches sur les métamorphoses, de Hulk à Ovide en passant par les héros de fiction et les animaux. Mais aussi les transformations du corps humain, notamment pendant cette période de chamboulement qu’est la puberté.
Inspirés par les nombreuses images glanées collectivement, ils ont été invités à illustrer un mot ou une expression en lien avec cette période. « Muer », « bourgeonner », « pomme d’Adam », « flemme », « avoir ses coquelicots », « croissance »…autant de mots à transformer en images. Armés d’un appareil photo, de rouleaux, de pinceaux, de gouache, de ciseaux et de tubes de colle, ils ont illustré plus d’une soixantaine de mots qui constitueront un dictionnaire illustré des métamorphoses.
Charlotte Des Ligneris les a accompagnés sur cette mission complexe en leur proposant l’illustration par le photo-montage. Une technique qui permet de laisser libre cours à l’imagination sans se soucier du dessin à proprement parler. Et de créer des images poétiques et puissantes à la fois. Défi relevé haut la main par nos apprentis illustrateurs parfois surpris, le plus souvent fiers de leur création.
Une deuxième session est organisée à la fin du mois de janvier avant de lancer le travail de rédaction des articles qui constitueront le dictionnaire. Rendez-vous en fin d’année scolaire pour une exposition de ce chef d’œuvre collectif.
L’effet Matilda, le podcast qui (re)donne de la voix aux femmes scientifiques
« Matilda, Matilda, c’est qui Matilda ? » scandent les élèves au micro de la webradio du collège. Ce prénom n’a pas été choisi au hasard, il fait référence à « l’effet Matilda », un phénomène sur lequel les élèves de sixième ont travaillé pendant leurs séances d’EMI. Mais aussi lors des rencontres avec la réalisatrice de Cherchez la femme, Julie Gavras.
Ils se sont penchés sur la minimisation des découvertes scientifiques réalisées par des femmes. Voire plus. Nombreuses sont celles qui ont vu des hommes s’attribuer leurs inventions et les dénigrer lorsqu’elles tentaient de s’imposer.
Après avoir effectué des recherches sur ces femmes qui ont révolutionné notre quotidien, les élèves ont réalisé des podcasts pour les présenter sous divers formats. Interviews fictives de la scientifique, sketches à la manière de Cherchez la femme , présentations de spécialistes…chaque classe s’est emparée d’un modèle en particulier. Et chaque élève a adopté une scientifique devenant ainsi spécialiste en la matière.
D’Hypatie à Katherine Johnson en passant par Ada Lovelace, Gerti Cori ou Heddy Lamarr…Une vingtaine d’épisodes viendront alimenter les premières publications sur la webradio du collège.
Une manière de redonner leur voix à ces femmes longtemps oubliées de l’Histoire.
Incredible women : l’e-book des élèves de 5e
Le travail réalisé cette année par les élèves de 5ème pour le projet de « La fresque des femmes » avec l’illustratrice et auteure Lucie Albon a incité les élèves de 5B, 5D et 5F à réaliser un e-book pour rendre un hommage à ces femmes incroyables et leur parcours inspirants en anglais.
Les élèves ont profité de la connaissance obtenue lors des recherches faites sur la vie et l’œuvre de ces femmes, dont les portraits ont été immortalisés dans les murs et couloirs du collège pour créer des textes, des poèmes et des chansons dans lesquelles ces femmes et leurs exploits sont mis avant.
Les poètes en herbe ont pu s’emparer aussi de leur connaissance en anglais pour mettre en voix certaines comptines détournées, inspirées par le travail de lecture du livre What Are Little Girls Made Of? – Nursery Rhymes for Feminist Times, de Jeanne Willis et Isabelle Follath (illustratrice), Nosy Crow Eireann Ltd, London, 2020.
A vous de découvrir leur e-book, c’est par ici !
Well done 5ème !!
Viser la lune : un comité de rédaction avec Nora Lakheal
Nora Lakheal est devenue une habituée du Collège Aimé Césaire depuis sa première venue il y a deux ans. Cette fois-ci, elle est revenue pour une mission un peu spéciale : participer au comité de rédaction organisé par les élèves volontaires de 4e et 3e qui avaient préparé cette discussion au fil de l’année. Ils avaient eux-mêmes rédigé des textes autour de thématiques qui résonnent avec son parcours : l’émancipation par la culture, être une femme dans un monde d’hommes, être issu de minorités, l’engagement, entre autres. A partir de leur expérience, de leurs idées et opinions sur ces sujets, ils ont parlé de leur propre vécu ou de leurs interrogations avant de questionner l’ancienne agente d’élite. Des échanges, parfois des débats à bâtons rompus.
Sans tabou, sans censure, ils ont abordé des sujets sensibles tels que le racisme et les formes de discriminations, le fait de grandir dans une banlieue, le complotisme, les fake news, la radicalisation, la laïcité, la géopolitique mais aussi les combats à mener pour lutter contre les extrémismes quels qu’ils soient.
Des discussions qui seront poursuivies dès la rentrée prochaine avec comme objectif, la publication de ces entretiens passionnants et enrichissants pour tous, élèves comme adultes.
Le prix Goncourt 2022 à la rencontre des 4e
Après avoir rencontré une libraire indépendante, visité la librairie Lettres à Croquer à Villeurbanne pour acheter des livres de leur choix puis participé à un atelier de reliure, les élèves de 4B et 4C ont eu l’immense chance d’accueillir l’auteure Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022 pour son roman Vivre Vite. Toutes ces rencontres sont possibles grâce au dispositif « Jeunes en librairie » auquel le collège participe depuis la première édition.
Lors de ces échanges, les élèves ont souhaité en savoir plus sur ses habitudes d’écriture, sur la réalité de son métier, de son quotidien, sur son métier d’éditrice, sur son lien avec l’Algérie mais aussi sur le fait d’écrire des textes autobiographiques. Pourquoi écrire sur sa propre vie ? Que dévoile-t-on, que garde-t-on pour soi ? Ils ont forcément été intrigués par le prix Goncourt qui lui a été attribué et se sont demandés quel impact une telle récompense pouvait avoir sur son quotidien.
Brigitte Giraud leur a donné des conseils de lecture et leur a expliqué ce qu’était, à ses yeux, un bon roman. Elle a notamment cité Yellow Birds de Kevin Powers ou Requiem des innocents de Louis Calaferte.
Enfin, elle a évoqué la place des femmes dans le milieu littéraire et éditorial. Elle est revenu sur le fait qu’elle était seulement la treizième femme a avoir remporté ce prix et que cet aspect avait énormément été mis en avant. Elle a précisé que ce qui comptait pour elle était la récompense pour son écriture et pas pour son genre.
Une rencontre marquante pour nos élèves qui l’ont évoqué dans leur cahier d’écrivain comme un moment fort de leur année de quatrième.
Des femmes inspirantes pour lutter contre les inégalités : Zahia Ziouani
Dans le cadre du projet « C’est pas notre genre, 3e round », les élèves de 4e avaient déjà eu l’occasion de rencontrer Nora Lakheal , modèle inspirant s’il en est.
Le lundi 13 mars 2023, une autre rencontre marquera sans nul doute les esprits de certains pendant longtemps. La cheffe d’orchestre Zahia Ziouani a pris le temps de venir rencontrer nos élèves de 4D, 4E, des classes théâtre et de l’OEPRE. Et le temps est précieux quand son planning est prévu 3 ans à l’avance !
La maestra connaît bien Vaulx-en-Velin car son orchestre Divertimento a été en résidence sur la commune pendant plusieurs années. Elle est revenue pour présenter son travail et répondre aux nombreuses questions des élèves. A travers toutes ses réponses, Zahia Ziouani n’a eu cesse de répéter un message qui résume tout son parcours : du travail, du travail, toujours du travail. Et ne jamais baisser les bras ni se considérer comme une victime ou laisser quiconque vous traiter ainsi. Certes les difficultés, les inégalités, les bâtons dans les roues existent. Elle les a bien connu. Mais rien de tout cela ne doit empêcher quiconque de vivre ses rêves les plus chers et d’être ambitieux. Les conditions n’étaient pas réunies pour qu’elle dirige un orchestre ? Elle a fondé le sien à 20 ans en créant ses propres conditions. Et depuis, elle continue de militer pour rendre la musique classique accessible à tous.
Seulement 4% de femmes cheffes d’orchestre en France. Ces chiffres rendent son parcours semé d’embûches encore plus exceptionnel voire romanesque. Pas étonnant que son combat ait inspiré la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar pour son film Divertimento.
Le soir-même, les élèves ont d’ailleurs eu la chance d’assister à la projection du film en présence de Zahia Ziouani. L’occasion de lui poser encore de nombreuses questions. Notamment une pleine d’espoir : « pensez-vous que grâce à vous et à ce film, il y aura plus d’égalité dans le futur ? »
Une journée mémorable et marquante pour tous, notamment les élèves de l’OEPRE qui avaient dessiné le portrait de Zahia Ziouani dans la fresque des femmes. Grâce à elles, il y a un peu de la maestra et de son discours enthousiasmant dans notre quotidien.
Des femmes inspirantes pour lutter contre les inégalités : Julie Gavras
Continuons notre chemin à travers la programmation de notre semaine thématique autour de l’égalité.
Les 09 et 10 mars 2023, les élèves de 6e ont enchaîné avec la venue de Julie Gavras. La réalisatrice de la série Cherchez la femme, diffusée depuis novembre sur Arte, propose des portraits de femmes oubliées et effacées des livres d’histoire. Qu’à cela ne tienne, grâce au travail minutieux et titanesque de l’équipe de Julie Gavras, ces artistes, scientifiques, artistes, découvreuses reprennent vie dans leur silhouette de papier pour corriger cet oubli ou cette version erronée de l’Histoire.
En tentant de comprendre pourquoi leurs découvertes, leurs créations, leurs combats ont été invisibilisés, elle rend justice à ces femmes exceptionnelles.
Le travail de Julie Gavras parle forcément aux élèves de 6e qui travaillent autour des femmes scientifiques qui ont révolutionné notre quotidien sans que le grand public en soit conscient.
Pendant deux jours, les questions ont fusé. « Pourquoi avoir choisi la technique du stop motion ? « , « Pourquoi l’historien rabaisse-t-il tout le temps les femmes dans la série ? « La parité existe-t-elle dans votre équipe ? » « Depuis quand la lutte pour les droits des femmes est-il important pour vous ? » parmi tant d’autres.
Ada Lovelace, Mileva Einstein, Mary Anning, Marthe Gauthier sont à l’affiche de la série et seront également présentes dans les podcasts que les élèves vont réaliser pour la webradio du réseau. A eux de jouer !
Des femmes inspirantes pour lutter contre les inégalités : Cavale
Après les élèves de 5e qui ont réalisé la fresque des femmes en décembre, place aux 6e et aux 4e. Le mois de mars a été ponctué par plusieurs rencontres avec des femmes inspirantes qui luttent au quotidien pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Le 08 mars, c’est Ambre Pretceille alias Cavale, qui a ouvert le bal en venant échanger avec les élèves de 4F autour de la place des femmes dans le milieu musical. Cette chanteuse lyonnaise engagée a fondé le collectif Trajectoires pour donner plus de visibilité aux femmes artistes et favoriser l’entraide dans un domaine encore majoritairement masculin. Que ce soit en terme de diffusion sur les plateformes, de programmation dans les festivals, de postes techniques, les femmes restent largement en bas de statistiques.
Après un échange rythmé, les élèves ont réalisé des interviews en vidéo sous divers formats tels que « fast & curious », « le titre qui… », « l’interview en chiffres », « l’interview à trous », … pour en savoir plus sur la chanteuse qui veut en finir avec les injonctions faites aux femmes. Et qui clame haut et fort « Future will be mine ! » dans son titre phare.
La fresque des femmes
Des élèves qui arpentent les couloirs du collège armés de sceaux de colle, de rouleaux de papier de couleur, de pinceaux, de sceaux d’eau, de cartons… Que se passe-t-il à une semaine des vacances ? Une campagne d’affichage spéciale ? Des revendications pour la rentrée ?
Du 12 au 16 décembre, le CDI s’est transformé en atelier pour accueillir la résidence de Lucie Albon venue spécialement pour accompagner tous les élèves de 5e dans la réalisation d’un projet artistique et citoyen d’envergure : réaliser presque 80 portraits de femmes exceptionnelles pour une fresque à travers les espaces du collège. Défi titanesque en une semaine mais défi brillamment relevé par nos 150 élèves qui ont révélé leur talent créatif.
Chaque classe avait choisi un domaine en particulier : les 5A et les 5B les sportives, les 5C les femmes du monde anglophone, les 5D les scientifiques, les 5E les femmes dans la société, les 5F les artistes. Après avoir effectué des recherches documentaires pour découvrir la vie incroyable de ces femmes, les élèves ont bénéficié de 5 heures d’atelier pour dessiner puis coller leur portrait.
Chaque binôme a tout d’abord dû représenter en petit format la femme choisie au préalable. Lucie Albon a ensuite sélectionné les meilleurs éléments de chaque dessin pour les associer en un seul portrait qui sera photocopié sur un transparent puis projeté pour être agrandi. Les élèves ont suivi des consignes précises pour garantir une cohérence graphique entre tous les portraits. De l’encre de Chine, des traits pleins assumés, un découpage précis pour détourer le dessin. Une fois le portrait géant finalisé, les élèves ont choisi la place stratégique pour coller leur œuvre dans le collège de manière pérenne.
Pour découvrir les coulisses de la fresque : teaser C’est pas notre genre, 3e round
Les femmes représentées sont pour la plupart méconnues du grand public et souvent oubliées de l’Histoire. L’objectif de cette fresque, et de l’exposition qui lui sera associée, est de mettre en lumière ces parcours exceptionnels et de rendre justice à ces pionnières qui ont souvent ouvert la voie aux autres femmes vers plus d’égalité.
Tous les collégiens auront la surprise de découvrir un collège totalement nouveau le jour de la rentrée. Un aperçu en attendant le vernissage de cette œuvre collective remarquable.
Viser la lune, correspondance entre Nora Lakheal et les 3D
C’est une longue histoire qui continue de s’écrire entre Nora Lakheal et le Collège Aimé Césaire. L’ancienne membre des Renseignements Généraux revient pour prolonger les échanges engagés il y a deux ans déjà. Les discussions avec les élèves de 4e avaient été tellement passionnantes et pertinentes que nous ne souhaitions pas nous arrêter en si bon chemin.
Cette année, elle reviendra rencontrer les collégiens à plusieurs reprises dans le cadre du projet « Viser la lune » mené par les élèves de 3D accompagnés par Mmes Couard et Remoué ainsi que M. Nakache. Six thématiques ont été définies pour susciter des réflexions, des discussions et des débats nourris par des lectures, des films, des spectacles tout au long de l’année. « Être une femme dans un monde d’hommes », « être issu de minorités », « le rapport au père », » l’engagement », « l’émancipation par la culture », « avoir un corps », autant de sujets qui seront questionnés par les élèves lors de ces rencontres ou dans une correspondance avec la spécialiste de l’infiltration.
Les 20 et 21 novembre ont été des journées chargées pour Nora Lakheal.
Premier temps fort : une rencontre avec les élèves de 3D pour échanger autour de questions inspirées par leurs lectures en lien avec les sujets cités ci-dessus. « Peut-on désobéir pour défendre une cause qui nous semble noble ? « Peut-on être considéré comme un repenti après s’être radicalisé ? » » « Avoir un corps de femme vous a-t-il parfois mis en danger lors de vos missions ? » parmi tant d’autres.
Second temps fort : une table ronde entre Madame la Sous-Préfète du Rhône, Salwa Phillibert, Madame la Maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, ainsi que son adjointe déléguée à l’Egalité femmes-hommes, Myriam Mostefaoui, et Nora Lakheal. A partir des thématiques traitées plus tôt par les élèves, ces quatre femmes ont échangé autour de leurs parcours singuliers et de leur expérience.
Troisième temps fort : des rencontres avec les élèves de 4e qui avaient préparé en amont des questions autour de la place des femmes dans la police et dans les Renseignements Généraux, de la radicalisation, de la lutte contre le terrorisme dans ces diverses formes, de la laïcité, des discriminations mais aussi de la prise de risque lors de ses missions d’infiltration et de la notion d’engagement Républicain. Des échanges vifs et marquants pour nos élèves qui avaient bien souvent envie de prolonger la discussion à l’issu de la rencontre.
Nora Lakheal reviendra en mars pour poursuivre ces échanges toujours aussi riches et captivants. Elle correspondra également à distance avec les élèves de 3D pour leur projet qui devrait donner lieu à un recueil de textes compilant leurs réflexions.
Des joueuses de l’OL interviewées en espagnol
Le jeudi 12 mai, les élèves de 4F ont eu la chance de rencontrer deux joueuses de l’OL, Christiane Endler et Damaris Egurrola. Deux joueuses récompensées à plusieurs reprises pour leur talent. C’est dans le cadre d’un cours un peu particulier, mêlant EPS et espagnol, que les collégiens ont préparé avec sérieux et enthousiasme cet échange… en espagnol ! Un sacré challenge à relever. Après avoir effectué des recherches sur les sportives, ils ont travaillé sur le vocabulaire, se sont entraînés, ont répété afin d’être prêts le jour J. Pour en savoir plus, découvrez la vidéo réalisée par l’OL Fondation ainsi que l’article du Journal de Vaulx-en-Velin.
« Il fallait que je vous dise que tout est possible » : rencontre avec Nora Lakheal, ex membre des Renseignements Généraux
Tout a commencé lorsque deux élèves de 5e ont réalisé en mars 2021 une planche de bande dessinée retraçant le destin exceptionnel de la première femme membre de la cellule anti-terroriste des Renseignements Généraux : Nora Lakheal. Quelques mois plus tard, ces élèves, désormais en classe de 4e, ont eu la chance de rencontrer cette agente d’élite pour découvrir sa vie digne d’une série d’espionnage. Pendant deux jours, les rencontres avec tous les élèves de 4e se sont enchaînées au CDI. Radicalisation, lutte contre le terrorisme, discriminations, égalité entre hommes et femmes, liberté religieuse, place de la Police dans la société … autant de thèmes abordés au fil des échanges entre des élèves enthousiastes, impressionnés, parfois médusés et l’ancienne membre des Renseignements Généraux. Médusés notamment lorsqu’elle évoque les situations extrêmement dangereuses dans lesquelles elle a pû se retrouver.
C’était la première fois que Nora Lakheal intervenait auprès de collégiens pour témoigner de son incroyable parcours. C’est suite à la publication d’un article sur le site du collège repéré par son éditeur que la policière avait pris contact avec nous pour féliciter les élèves. Elle a pu le faire de vive voix lors de ces rencontres qui ont incontestablement marqué les esprits des élèves.
